En longeant la réserve naturelle de Quatre-Ponts, vous rejoindrez le moulin du même nom, aujourd'hui disparu.La prairie humide au lieu-dit des "Quatre-Ponts" fait partie d'un grand ensemble de fonds de vallées dans le bassin versant de la Haute-Sûre érigées en réserves naturelles par Natagora. Ces parcelles destinées à la conservation de la biodiversité sont reliées entre elles par un réseau de cours d'eau protégés par le décret Natura 2000, favorisant ainsi les déplacements et le brassage génétique des populations d'oiseaux, d'insectes, etc. Haies, bosquets et bords de routes fleuris qui jalonnent cette balade contribuent également au bon fonctionnement de ce réseau écologique.Les 2.6 ha de la réserve des "Quatre-Ponts" hébergent entre autres le nacré et le cuivré de la bistorte, deux papillons emblématiques de l'Ardenne menacés au niveau européen suite à la disparition de leur habitat. Leurs chenilles ne se développent en effet qu'en consommant les feuilles de la renouée bistorte, une plante typique des prairies humides.

Via l'ancien moulin du Longpré et le village de Lescheret, visitez Volaiville, riche de ses deux réserves naturelles et de ses deux moulins. Quatre anciens moulins jalonnent ce parcours. Le Moulin de Chêne dont les premières traces dans les archives datent de 1586 est situé à 200 mètres en amont du point de départ. 1,5 km plus loin, le moulin du Longpré, construit en 1852 est aujourd’hui converti en galerie d’art. Vous entrerez dans le village de Volaiville en découvrant le « petit moulin » et vous le quitterez en longeant le « grand moulin ». Celui-ci est probablement plus récent que le premier. Ses caves datent du XVè siècle. Les roues de ces moulins actionnaient meules à grain, pressoirs à huile et machines de scieries.Avant et après Volaiville, le parcours surplombe la réserve naturelle de la Géronne. Natagora en est propriétaire et établit un plan de gestion en partenariat avec les agriculteurs locaux. Vaches ou chevaux rustiques pâturent ces prairies humides afin d’éviter leur reboisement et de permettre l’épanouissement d’une faune et d’une flore remarquables et menacées.Avant de rejoindre Chêne au fond de la vallée, le lieu-dit Jalifè culminant à 503 mètres vous offrira un panorama caractéristique de l’Ardenne Centrale : prairies, bosquets et petites vallées.

Au départ de la Ferme de la Géronne, vous emprunterez des chemins de crête offrant de superbes points de vue sur la région.Ce parcours illustre trois frontières : la première hydrographique, la seconde religieuse, et la troisième écosystémique.En effet, au départ de Chêne, vous vous trouvez dans le bassin hydrographique du Rhin. Les eaux de la Géronne, la rivière qui traverse le village, rejoignent la Sûre à Volaiville à 3km en aval. La Moselle puis le Rhin les conduiront ensuite au delta zélandais aux Pays-Bas. À deux reprises, vous traverserez la route nationale Neufchâteau–Martelange, franchissant par la même occasion la frontière avec le bassin de la Meuse. Les eaux du petit ru que vous enjamberez en forêt rejoindront elles aussi la Mer du Nord en Zélande, mais via la Mandebras, la Rulles et la Meuse.Le nom Géronne vient par ailleurs du gaulois "equoranda", qui signifie « limite sacrée ». Elle délimitait de fait les diocèses de Liège et de Trèves.Enfin, en début et en fin de parcours, vous sillonnerez le Plateau Herbager d’Ardenne Centrale, un grand écosystème façonné par l’activité humaine, principalement agricole dans cette éco-région tandis que le milieu du parcours vous emmène dans les premiers peuplements du grand massif de la forêt d’Anlier. Cet écosystème bien différent est géré par les sylviculteurs.

Vaux-sur-Sûre est le Pays des mille et une sources, aux mille et une légendes ! La Sûre glisse ses méandres à travers prés, sous les ponts et les frondaisons. Son clapotis joyeux, son eau très pure, vous accompagnent durant une bonne partie de la promenade.

Promenade au cœur d'une faune et d'une flore riches, de bois résineux et de haies vives.Les chemins foulés au cours de cette balade permettent de découvrir la mosaïque de milieux typiques des activités agricoles et sylvicoles de l’Ardenne rurale.Les zones destinées à la production (bois de résineux ou de feuillus, pépinières, pâtures) sont intégrées dans un réseau de haies vives, de fourrés de prunelliers ou de saules et de petits cours d’eaux bordés de prairies alluviales.En milieu de parcours, l’itinéraire traverse le « Bois-brûlé ». Cette forêt domaniale est d’une richesse biologique remarquable : 44 espèces de papillons de jour, une flore très diversifiée dont 3 espèces d’orchidées et parmi les nombreux oiseaux nicheurs, la bondrée apivore, l’autour des palombes, la pie-grièche écorcheur, la tourterelle des bois, la bécasse des bois … Des mesures de conservation ont été adoptées pour préserver cette richesse : fauche tardive et alternée et maintien de larges chemins ouverts pour permettre au soleil d’atteindre le sol.

Sur les traces d'empreintes celtes, poirier et haie remarquables à découvrir.En empruntant cette balade, vous foulerez certainement le même sol que celui emprunté par les Celtes ardennais !En effet, vous y contournerez l'emplacement d'un cimetière celte. Le matériel archéologique qui y fut découvert est un des plus remarquables de l'Ardenne belge. Si le site n'est plus visible aujourd'hui, un panneau vous en apprendra davantage.Au cours de votre promenade, vous aurez également remarqué des haies et arbres remarquables, dont des poiriers. Les fruits de cet arbre, bien d'ici, étaient déjà consommés par les Celtes.Une publication concernant les fouilles de ce site est en vente au Musée des Celtes de Libramont et à l'Office du tourisme de Léglise.